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ATTA
23 octobre 2019

2019 - 10 - TVA

TVA : quels sont les taux de votre quotidien ?

     

Les différents taux de la TVA en France métropolitaine

Taux normal de TVA à 20 %

Le taux normal est de 20 %, il s'applique à la plupart des ventes de biens et des prestations de services. Tous les produits ou services qui ne sont pas réglementés par des taux de TVA spécifiques sont concernés par ce taux.

Lire aussi : Tout savoir sur la TVA

Taux réduit de TVA

Il existe 2 taux réduits de TVA, l'un à 10 %, l'autre à 5,5 %, qui s'applique par exemple aux travaux de rénovation ou aux services à la personne.

Taux réduit de 10 %

Le taux intermédiaire est de 10 %. Ce taux intermédiaire s'applique aux transports de voyageurs, à l’hébergement, à la location meublée ou aux camping classé, à certains travaux de rénovation et d’entretien des logements, à la restauration, aux médicaments non remboursables, aux droits d’entrée dans les cinémas, aux fêtes foraines,  aux musées, aux zoos, aux sites culturels, des expositions…

Taux réduit de 5,5 %

Le taux réduit de 5,5 % concerne les produits alimentaires, les livraisons de terrains à bâtir consenties aux organismes d'habitations à loyer modéré,  les livraisons de logements sociaux neufs, l'équipement et services pour handicapés, les abonnements au gaz et à l'électricité,  la fourniture de chaleur produite à partir d’énergies renouvelables, les livres sur tout support, les spectacles vivants, les logements sociaux et les travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements, la livraisons d'œuvres d'art effectuées par leur auteur ou ses ayants droit...

Lire aussi : Touristes : comment bénéficier de la détaxe lors d'un achat ?

Taux particulier : 2,1 %

Le taux particulier de 2,1 % est également resté inchangé. Il concerne les médicaments remboursables par la sécurité sociale, la redevance télévision, les ventes d’animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des non assujettis à cette taxe, les premières de spectacles théâtraux nouvellement crées ou d'œuvres classiques faisant l'objet d'une nouvelle mise en scène, certains spectacles de cirque comportant exclusivement des créations originales...

Lire aussi : Achats à l’étranger : quelles limitations et quelles taxes douanières ?

Taux spéciaux de TVA : Corse, DOM et Monaco

Voici les taux spéciaux applicables en Corse et dans les départements d'outre-mer (DOM) :

TVA en Corse

  • Le taux normal applicable en Corse est le même que dans le reste du pays : 20 %.
  • 13 % : produits pétroliers
  • 10 % : certains travaux immobiliers, matériels agricoles, certaines fournitures de logements en garni ou en meublé et ventes à consommer sur place, ventes d'électricité en basse tension
  • 2,10 % : certains biens livrés en Corse et certaines prestations de service auxquels s'applique le taux réduit applicable en France continentale
  • 0,90 % : les premières représentations de certains spectacles, ventes d'animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des non-redevables

TVA dans les DOM

Dans les départements d'outre-mer (sauf Guyane et Mayotte), les taux sont :

  • 8,5 % : taux normal
  • 2,10 % : taux réduit
  • 1,75 % et 1,05 % : taux particuliers

TVA à Monaco

Les opérations effectuées en provenance ou à destination de la principauté de Monaco sont traitées comme des opérations effectuées en provenance ou à destination de la France.

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18 octobre 2019

1 - Stratégie

« Je vais faire ce qu’il faut »

Je l’ai entendu tellement souvent que cela ne veut plus rien dire pour moi, c’est la réalité pour la personne qui le dit, mais cela ne résout pas le vrai problème.

 

 

Préliminaires

Si les dirigeants d’entreprise sont unanimes à reconnaître en public la nécessité d’une réflexion stratégique, formelle et structurée, ils sont loin d’être la majorité à y consacrer assez de temps et de moyens.

Première étape indispensable de la réflexion stratégique, le diagnostic conditionne tout le reste, mais il est souvent court-circuité alors qu’il devrait au contraire faire l’objet de la plus grande attention.

 

Posons-nous quelques questions :

N’est-ce pas aujourd’hui qu’il faut prendre les décisions qui préparent des lendemains plus sereins ?

Pourquoi je n’arrive pas à faire ce que j’avais  prévu dans une journée de 24 H ?

Est-ce normal de passer son temps à réparer ce que l’on a insuffisamment préparé ?

Quelle proportion de temps par semaine (par mois) vous passez à préparer l’avenir de l’entreprise ?

Quel est le but de l’entreprise maintenant ? et dans 2 ans ? dans 3 ans ?

 

 

 

 

 

 

 

LE PROBLEME

Petite ou grande, industrielle ou de services, locale ou globale, aucune entreprise ne peut se passer de stratégie. Son environnement est changeant, sa concurrence est vive, et elle ne peut prendre le risque de laisser glisser au fil du courant. Mais il est vrai qu’à vouloir organiser le futur dans ces conditions, on se jette dans l’inconnu et nécessairement dans une certaine mesure dans l’irrationnel, l’intuitif et le subjectif. De quoi freiner les élans et désamorcer les bonnes intentions.

Le quotidien occupe déjà plus de temps que disponible et l’on est tenté de prendre des raccourcis, de négliger les préliminaires et de passer aux décisions sans la préparation nécessaire.

Il faut faire un point précis et fidèle de la situation présente et chercher à voir ce qui se profile à l’horizon. Et plus important encore, il faut envisager ou plutôt anticiper ce qui pourrait se produire à plus long terme, pour en tenir compte dans les décisions d’aujourd’hui. C’est cela la DECISION STRATEGIQUE.

LA SOLUTION

Nous parlons de stratégie générale, celle qui fixe les choix fondamentaux qui orientent l’avenir de l’entreprise tout entière selon les 2 paramètres clés de la compétition :

-          Le choix des DOMAINES D’ACTIVITE

C’est-à-dire le choix des marchés sur lesquels l’entreprise agira (marchés actuels ou marchés futurs) : quels produits ? quels clients ?

 

-          Le choix de l’APPROCHE CONCURRENTIELLE

Pour chacun des domaines d’activité, se positionner au niveau des prix, de la qualité, des prestations proposées ou à créer, des investissements à réaliser, etc …

 

 

 

 

 

 

 

 

Décision stratégique

Une stratégie, cela se prépare :

Les résultats d’une entreprise dépendent surtout de 2 facteurs :

1 – lister les marchés sur lesquels elle intervient

2 – la position sur ces marchés

La stratégie consiste à prendre 2 décisions fondamentales :

1 – choix des activités (quels produits, quels clients)

2 – choix du rôle que l’entreprise aura et comportement qu’elle aura (la façon de se battre)

Une décision stratégique est une décision d’allocation de ressources

Ce que l’entreprise consacre à un produit ou un marché ne l’est plus pour un autre produit, l’effort que l’on fait n’est plus disponible pour un autre marché

La stratégie est l’optimisation des ressources de l’entreprise

La meilleure utilisation possible des moyens disponibles, donc compromis et arbitrages à faire qui implique une vision précise de ces aspects de la situation

L’avenir de l’entreprise est directement influencé par son environnement

Il faut connaître les clients, les concurrents, les fournisseurs, la technologie, la réglementation, le marché du travail, le climat social

La turbulence de l’environnement ne cesse d’augmenter

Il faut revoir et ajuster sa stratégie régulièrement en fonction des changements ou évolution de l’environnement

 

 

 

 

 

La Méthode

Partant du principe que la stratégie est le pilotage de l’entreprise dans son environnement futur, la réflexion stratégique repose sur quelques règles simples et évidentes :

1 – Le diagnostic : une analyse rigoureuse

Nos clients

Nos prestations, nos savoir-faire,

Nos moyens matériels

Nos moyens humains

Les normes, la réglementation

Nos concurrents

2 – Définir des objectifs (plusieurs)

Quels clients ?

Quelles prestations ?

Quels matériels ?

Quels personnels ?

Quels délais ?

Quels besoins ?

3 – Sélectionner un ou plusieurs objectif(s)  (2) en tenant compte des diagnostics réalisés (1) et définir une stratégie pour l’atteindre

A partir de l’objectif et du délai défini (un ou plusieurs),  il faut analyser comment y arriver :

Avec quels clients ?

Avec quels personnels ?

Avec quels matériels ? Besoin de quoi ? Investissements ?  Partenariat ? Financements ?

Fixer un Chiffre d’Affaires par objectif sur 3 – 5 ans par année

 

16 octobre 2019

INAPTITUDE

Contrat de sécurisation professionnelle 2015 : Faut-il l'accepter ou pas ?

Article mis à jour le 18 mars 2015

L'accord signé par tous les syndicats représentatifs en décembre 2014 met en place le "nouveau" contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Cet accord est applicable aux licenciés économiques à compter du 1er février 2015. Cet article lui est dédié.

La convention 2015 s'applique lorsque vous avez eu votre entretien individuel préalable en vue d'un éventuel licenciement, avec votre employeur, à compter du 1er février 2015.
Pour les licenciements collectifs avec consultation des institutions représentatives du personnel, la convention 2015 s'applique si le courrier de convocation des institutions représentatives du personnel à la première réunion concernant le licenciement collectif a été présenté à compter du 1er février 2015.

 

Pour les personnes qui ont eu leur entretien préalable ( ou la date de présentation de la lettre de convocation à la première réunion des instances représentatives du personnel, dans le cadre d'un licenciement économique collectif ) au plus tard le 31 janvier 2015, c'est la convention 2011 qui s'applique. Cliquer ici pour accéder à notre article "Contrat de sécurisation professionnelle 2011", consulté 100,000 fois, merci pour votre fidélité !

Le contrat de sécurisation professionnelle est proposé obligatoirement par un employeur qui envisage de licencier pour motif économique un ou plusieurs salariés.
Ce dispositif est sensé permettre aux licenciés économiques d'une entreprise de moins de 1000 salariés  de bénéficier d'un ensemble de mesures favorisant un reclassement accéléré et durable vers l'emploi (SIC).

Quels sont les avantages du CSP 2015 ?
Quels sont ses inconvénients ?

Voici notre dossier spécial sur le sujet : Ce qu'il faut savoir avant d'accepter ou de refuser le CSP.

Les grandes lignes de l'accord qui s’applique au 1er février 2015 sont les suivantes : 

Obligation d’avoir 1 an d’ancienneté pour pouvoir bénéficier du taux majoré de 75% brut, soit 95% net environ. source : Pôle emploi (l'accord avec le gouvernement a été signé pour ceux qui ont entre 1 et 2 ans d'ancienneté)

Les formation finançables devront être compatibles avec le Compte Personnel de Formation

Prime au reclassement de 50% des droits CSP restants en cas de signature d’un contrat de travail de 6 mois minimum avant la fin du 10ème mois du CSP  (règle non cumulable avec l’indemnité différentielle de reclassement, et règle réservée aux allocataires bénéficiant du taux majoré de 75%)

Seuls les contrats de durée inférieure à 3 jours sont incompatibles avec le maintien en CSP

Décalage dans le temps du taux majoré CSP (75% brut, soit 95% net environ) de 3 mois maximum pour les périodes de travail ayant lieu après la fin du 6ème mois de CSP 

Le motif du licenciement doit être économique

De nombreux employeurs déguisent des licenciements économiques, via la rupture conventionnelle, ou le licenciement pour faute. Certains employeurs n'hésitent pas non plus à pousser leurs salariés à démissionner. Attention, des recours existent si vous pouvez prouver l'abus.
Pour pouvoir "bénéficier" du CSP, il faut donc bien être licencié économique.

La période de réflexion de 21 jours pendant laquelle le salarié a la possibilité de s'informer sur le CSP démarre le jour de son entretien individuel préalable.

Dans le cas d'un licenciement collectif avec consultation des institutions représentatives du personnel, c'est la date de la dernière réunion des instances représentatives du personnel qui fait démarrer cette période de réflexion de 21 jours.


95% du salaire net pendant un an 

Le taux majoré de l'indemnisation d'assurance chômage s'applique si le salarié a 1 an d'ancienneté (CDD et CDI sans discontinuité, mais pas l'interim) à la date du départ du délai de réflexion.

Donc, à partir de deux ans d'ancienneté sur son poste, le salarié touche 75% de son salaire brut, moins 3% de cotisations sociales. Soit environ 95% du net pendant un an.

La durée totale de l'assurance chômage du salarié dépend de sa durée de cotisation : 2 ans maxi pour un salarié de moins de 50 ans, et 3 ans maxi pour un salarié de plus de 50 ans.
Le taux "régime général" est de 57% brut, soit environ 70% du net antérieur.

La contrepartie de cette majoration de l'assurance chômage pendant un an est la perte du préavis : A l'issue du délai de réflexion de 21 jours, le salarié ne fait plus partie de l'entreprise. Il est inscrit à Pôle emploi par son employeur.

Le préavis est versé par l'employeur à Pôle emploi. Seul le préavis supérieur à 3 mois (rare) est reversé au salarié.

Intéressant pour le salarié : Le salarié est indemnisé sans carence (au premier jour d'inscription).

Nota : Dans le cas où le salarié n'a pas 1 an d'ancienneté à la date du départ du délai de réflexion, le préavis est versé au salarié. 

                       

Nota 2 : Avec la nouvelle convention d'assurance chômage, les "droits rechargeables" s'appliquent, et avec eux la règle concernant les "reliquats de droit". Donc attention,si vous avez des droits à l'assurance chômage ouverts au cours des 6 dernières années (reliquat de droit).

Cliquer ici pour consulter notre schéma explicatif qui vous indiquera quelle sera l'assurance chômage qui vous sera versée. 



Comment calculer l'ancienneté  

L'ancienneté, pour savoir si vous pouvez bénéficier du taux majoré (pour ceux qui ont un an d'ancienneté) se calcule à compter du jour de l'entretien individuel préalable en vue d'un éventuel licenciement. 
Pour les licenciements collectifs avec consultation des institutions représentatives du personnel, l'ancienneté se calcule à compter de la présentation du courrier de convocation des institutions représentatives du personnel à la première réunion concernant le licenciement collectif.

La priorité de réembauche 

Pour tous les salariés licenciés économiques (même si vous refusez le CSP), n'oubliez pas de faire valoir votre droit à la priorité de réembauche : Il suffit pour ça d'envoyer une lettre recommandée avec avis de réception à votre employeur en indiquant "je souhaite faire valoir ma priorité de réembauche". L'employeur sera alors obligé de vous prévenir si il y a un poste à pourvoir compatible avec vos qualification, quel que soit le type de contrat, pendant l'année qui suit votre licenciement. Nota : Libre à vous d'accepter ou pas ces offres. Article de loi : L 1233-45.

Même en cas d'acceptation du CSP, si l'employeur oublie de justifier par écrit, avant la fin du délai de réflexion, le motif économique de la rupture (et donc oublie de proposer la priorité de réembauche ), la rupture du contrat peut être considérée sans cause réelle et sérieuse
La jurisprudence de la cour de cassation du 30 novembre 2011 va dans ce sens.

Extrait de la jurisprudence : Le motif économique de la rupture résultant de l’acceptation, par le salarié, d’une convention de reclassement personnalisé, doit être notifié par un document écrit, qui peut être constitué par une lettre de rupture, et qui doit comporter la mention de la priorité de réembauchage...et doit être portée à sa connaissance au plus tard au moment de son acceptation (du CSP).

Un "accompagnement" renforcé 

Le salarié est fliqué, il doit rendre des comptes en permanence : Il doit réaliser des "actes positifs de recherche d'emploi" : Démarches de recherche d'emploi, d'informations sur les métiers (démarche projet), ou encore travail sur le projet de création d'entreprise.
Prévoir un rendez-vous par mois minimum, voire plus selon les régions.


Est-ce que ça facilite le retour à l'emploi ? 

D'après un article des Echos du 14 février 2012, seuls 33% des personnes en CRP ou CTP retrouvent un CDI ou bout d'un an. (la CRP et le CTP sont les versions précédentes du CSP).
Statistiquement, un nouvel emploi sur trois est à temps partiel subi.
Ce qui nous amène au score de... 20% des personnes qui, au bout d'un an, ont retrouvé un CDI temps plein. 
Les autres continuent à galérer en CDD, temps partiel subi, formation, auto-entrepreneur... 
Pas brillant, mais ça peut quand même aider de bénéficier de conseils et de formations adaptés, pourvu que le conseiller à qui vous avez affaire soit humain, et... A l'écoute.
Certains conseillers sont deshumanisés par les consignes de flicage, et les objectifs stupides dictés par sa direction.
Si 80% des conseillers Pôle emploi font bien leur boulot, et respectent le point de vue des salariés privés d'emploi, il existe toujours le risque de tomber sur un conseiller qui cherche à vous dicter ce que vous devez faire.
Le mieux est donc de demander, dès le premier entretien "pensez-vous que les chômeurs sont des feignants, ou pensez-vous que le marché du travail est inadapté à la demande des travailleurs privés d'emploi". Quitte à demander de changer de conseiller, si celui à qui vous avez affaire ne vous convient pas. Rappel : Il est toujours possible de venir accompagné à un entretien avec un agent Pôle emploi.


Sous-traitance privée 

Une partie de "l'accompagnement" du contrat de sécurisation professionnelle est sous-traité aux sociétés privées.
Par exemple, sur le bassin de Lorient, c'est Catalys qui vient de récupérer ce juteux marché.
Ces boîtes privées sont connues pour leurs pratiques de harcèlement, et pour avoir de moins bons résultats que Pôle emploi. Ils sont payés "à la prime" pour tout reclassement, même bidon. Voir notre article à ce sujet.

Votre employeur "oublie" de vous proposer le CSP

Vous pouvez quand même en bénéficier , en demandant au Pôle emploi. Au passage, l'employeur sera condamné à verser une pénalité au Pôle emploi.

 

Nouvelles règles concernant le maintien ou pas dans le CSP, suite à une reprise d'emploi 

 

Concrètement, pour ceux qui ont plus d'un an d'ancienneté sur leur ancien poste, sortir du CSP fait passer d'une indemnisation de 75% du salaire brut antérieur ( soit 95% du net environ ) à 57% du brut antérieur (soit 70% du net environ).

On reste en CSP si :

On signe un contrat en intérim ou CDD d'au moins 3 jours, ou un CDI, et la période d'essai n'est pas concluante

On prend un CDD ou interim de durée comprise entre 3 jours et 186 jours (6 mois) et vous êtes encore dans le délai du CSP à l'issue de votre contrat

Mais on sort du CSP si : 

On prend un CDD ou une mission intérim de moins de 3 jours

On signe un contrat de 6 mois minimum, ou un CDI avec période d'essai concluante

La durée totale des contrats signés pendant le CSP dépasse 6 mois (187 jours)

On crée une entreprise

Attention, toute reprise d'emploi doit être validée par le conseiller qui vous suit !

Nota : 

Le CSP est prolongé (et le taux majoré avec, si vous y avez droit) de 3 mois maximum pour les périodes de travail ayant lieu après la fin du 6ème mois de CSP 

Temps partiel 

L'on ne peut pas bénéficier d'un complément de revenu payé par Pôle emploi quand reprend un emploi à temps partiel en CSP. Il faut impérativement sortir du CSP, et se ré-inscrire pour pouvoir bénéficier de ce complément. Ce complément sera alors calculé sur une indemnisation "régime général", donc non majorée.

L'indemnité différentielle de reclassement

Le principe est que Pôle emploi vous verse le différentiel entre votre ancien salaire et votre nouveau salaire, dans la limite de 12 mois, et dans la limite de 50% de vos droits restants en CSP.
Cette règle s'applique si vous avez une baisse de salaire horaire par rapport à votre salaire horaire antérieur. Attention, il faut faire la demande de l'indemnité différentielle de reclassement dans le mois qui suit votre embauche. l'indemnité différentielle de reclassement est incompatible avec la prime à l'embauche.

 

Activité conservée 

Il est possible, si on avait deux emplois (ou plus) avant le licenciement, de conserver les revenus de son emploi conservé avec l'indemnisation CSP. A nouveau ça se complique si on perd son emploi conservé : Si vous êtes à taux "régime général" parce que vous aviez moins d'un an d'ancienneté sur votre poste, pas de souci. Mais si vous êtes au taux majoré, il faut attendre la fin du CSP pour toucher une allocation complémentaire afférente à la perte de son activité conservée.


Le budget formation : Il doit se caler sur le compte personnalisé de formation

Les personnes qui choisissent le CSP peuvent bénéficier d'un financement spécifique sur la formation. Sous réserve de validation du projet par Pôle emploi. 

Et sous réserve que cette formation soit sur votre compte personnel de formation.

Dans le cas d'une reconversion, il est recommandé de valider au plus vite son projet : Récupérer des informations auprès des professionnels (questionnaire métier) et stages-découverte d'immersion (EMT) dès l'inscription au Pôle emploi. Il est toujours possible de rencontrer un agent Pôle emploi dès le délai de réflexion (c'est-à-dire dès le lendemain de l'entretien préalable en vue d'un éventuel licenciement).

Concernant la prise en charge des déplacements pour les formations : Les licenciés économiques ne pourront pas se rendre aux formations éloignées de leur domicile 


La protection sociale

Les salariés privés d'emploi en CSP sont couverts par la protection spécifique "accident du travail" pendant leurs démarches de recherche d'emploi, car ils sont considérés comme stagiaires de la formation professionnelle pendant ces démarches.

Conclusion

Le nombre de formations financées va chuter, car le CPF (compte personnel de formation) est très restrictif. La première liste nationale des formations CPF est déjà disponible, mais elle doit être complétée par une lise régionale et aussi par branche.
Le mieux est de consulter directement sur le site officiel ses droits au CPF.
Mais on sait déjà que les formations de perfectionnement ou de remise à niveau seront limitées par des accords régionaux.

La logique purement financière des gestionnaires de l'Unedic l'a emportée sur les besoins des salariés licenciés économique... Merci le MEDEF et la CFDT !

Le CSP peut donc être intéressant financièrement pour les salariés ayant plus de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise à la date de l'entretien individuel préalable au licenciement.

 Mais ce n'est pas toujours le cas : 

 

La prime de reprise d'emploi peut aider, surtout quand la reprise d'emploi engendre des coûts.

 

Il est toutefois dangereux de se précipiter sur le premier contrat venu, il ne faudrait pas sacrifier sa santé physique et psychologique à prendre un contrat pourri "juste pour toucher la prime"

 

Intéressant pour les salariés qui souhaitent se reconvertir (projet de formation). Y compris pour les salariés ne pouvant pas bénéficier du taux majoré de l'assurance chômage - sous réserve que la formation a lieu proche de votre domicile, et qu'elle soit listée dans le compte personnalisé de formation

 

Attention, il existe une grosse différence entre le CSP suivi Pôle emploi et le CSP suivi par une "société de prestation privée". N'oubliez pas que si on tente de vous envoyer - sans vous demander votre avis - vers une société privée de placement, nous vous conseillons d'exiger d'être suivi par le service public (Pôle emploi), plus humain et plus compétent, en mettant en avant l'argument suivant : "Je souhaite être suivi par le service public, qui n'est pas payé à la prime pour caser les salariés sur n'importe quel boulot, formation, création d'entreprise sans avenir". 

NOTA BENE : Ni Pôle emploi, ni personne, n'a le droit de vous livrer de force à une société privée de placement.

Pour accéder à l' extrait du cahier des charges de la "prestation privée d'accompagnement"  qui indique que l'adhérent doit donner son accord à Pôle emploi avant d'être "livré" aux boîtes privées (et donc a la droit de refuser), cliquer sur l'image de gauche. 
Pour accéder à l'extrait du contrat entre Pôle emploi et les boîtes privées (Catalys en Bretagne), sur le paiement des "parts variables en cas d'issue positive", cliquer sur l'image de droite.


Enfin, les droits n'évoluent dans le bon sens que si les travailleurs s'organisent et les défendent collectivement.
Ensemble, on est plus fort face au patron et à l'administration du gouvernement !

Pour les personnes souhaitant accéder aux textes officiels sur le CSP 2015, cliquer ici.
Pour accéder au rapport de février 2013 de l'Inspection Générale des Affaires Sociales sur le CSP, cliquer ici

 

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