Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

ATTA

20 décembre 2019

FISCAL - Choix du statut de l'entreprise - 12 2019

Création d’entreprise : quand et comment rédiger les statuts ?

Par Bercy Infos, le 10/12/2019 - Accompagnement des entreprises - Création d'entreprise

Vous entamez des démarches afin de créer votre entreprise ? Vous êtes sans doute soumis à l’obligation de rédiger des statuts afin de fixer les règles qui régiront la vie de votre société sur le plan juridique, fiscal et social. Quand devez-vous les rédiger ? Que doivent-ils contenir ? On vous répond.

La rédaction des statuts d’une entreprise est-elle obligatoire ?

L’obligation de rédiger des statuts lors de la création d’une entreprise dépend de la forme juridique que vous choisissez de lui donner.

Ainsi, vous n’avez pas à rédiger de statuts si vous optez pour :

En revanche, vous êtes soumis à l’obligation de rédiger des statuts si vous optez pour une des formes juridiques suivantes :

Lire aussi : Quel statut juridique choisir pour son entreprise ?

Quelles informations doivent contenir les statuts ?

Des mentions obligatoires

Les statuts de votre société réunissent un certain nombre d'informations obligatoires qui participent à définir la nature de son activité et ses moyens de fonctionnement. Aussi, doivent nécessairement y figurer :

  • sa dénomination sociale
  • sa forme juridique
  • l'adresse de son siège social
  • les apports de chaque associé ou actionnaire
  • le montant du capital social
  • l'objet (synthèse des activités principales de la société)
  • sa durée de vie.

 

 

 

 

 

Des mentions complémentaires

En sus de ces renseignements, peuvent s'ajouter, selon la forme juridique de votre société, des informations complémentaires telles que :

  • les règles de prise de décision des principaux organes de la société
  • la répartition des parts sociales entre les associés
  • la désignation du gérant, président, directeur général, etc.

À savoir

Une mention complémentaire n’est pas nécessairement une mention facultative. Par exemple, en optant pour la SARL, vous êtes dans l’obligation d’indiquer :

  • la répartition des parts sociales entre les associés
  • les dates d’ouverture et de clôture de l’exercice social.

Quelles formalités respecter ?

Les statuts sont nécessairement formalisés par un écrit qui doit être signé, de manière manuscrite par l’ensemble des partis (associé(s) ou actionnaire(s)) participant à la création de la société. Pour faciliter vos démarches, le site service-public.fr met à votre disposition un modèle de statuts de SARL et le site infogreffe.fr vous propose un modèle de statuts pour l’EURL.

Les statuts de votre société peuvent aussi être soumis à la rédaction d’un acte notarié, notamment dans le cas d’apports de biens immobiliers au capital social. Dans ce cas de figure, vous aurez alors besoin de vous rapprocher d’un notaire afin de mener à bien la rédaction des statuts de votre entreprise.

Quand et auprès de qui déposer les statuts de votre entreprise ?

La rédaction des statuts est la 1ère formalité administrative à entreprendre dans le cadre de votre démarche de création d’entreprise. Une fois que les statuts ont été signés par les associé(s) ou actionnaire(s), votre entreprise a une existence juridique. Vous êtes alors tenu de rendre votre démarche publique en procédant à :

  1. l’enregistrement des statuts au registre du commerce et des sociétés (RCS) par le biais de l’immatriculation de votre société
  2. la publication des statuts par le biais de la diffusion d’annonce légale dans un journal habilité.

Quel statut juridique choisir pour son entreprise ?

EURL, SARL, SA… Les personnes souhaitant créer leur entreprise se trouvent vite face à un choix crucial : quelle forme juridique choisir ? Les responsabilités, le capital social ou encore le régime fiscal qui s’y rapportent divergent fortement d’un statut à l’autre. Revue de détail.

 

 

 

 

 

  

 

Associé(s)

Dirigeant(s)

Capital social

Régime social du ou des dirigeant(s)

Imposition des bénéfices

Entreprise individuelle (EI)

Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

L'entrepreneur individuel

L'entrepreneur individuel

Aucun

Travailleur non-salarié

Impôt sur le revenu (possibilité d'impôt sur les sociétés sous conditions en entreprise individuelle à responsabilité limitée)

Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Une personne physique et morale

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques)

Libre

Travailleur non-salarié (associé unique) ou assimilé-salarié (plusieurs associés)

Impôt sur le revenu (personne physique - possibilité d'impôt sur les sociétés), impôt sur les sociétés (personne morale)

Société à responsabilité limitée (SARL)

2 à 100 personnes physiques ou morales

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques)

Libre

Travailleur non-salarié (gérant majoritaire), assimilé salarié (gérant égalitaire ou majoritaire)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

Société anonyme (SA)

Au minimum 2 personnes physiques ou morales (ou 7 pour les sociétés cotées en bourse)

Un conseil d'administration de 3 à 18 membres, avec un président désigné parmi eux

Au minimum                   37 000 €

Assimilé-salarié (président du conseil d'administration)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

Société par actions simplifiée (SAS)

Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)

Au minimum une personne physique ou morale

Un président (personne physique ou morale), obligation d'un représentant légal

Libre

Assimilé salarié (président)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

Société en nom collectif (SNC)

Au minimum 2 personnes physiques ou morales

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales)

Libre

Travailleur non-salarié

Impôt sur le revenu (part des bénéfices des associés), option de l'impôt sur les sociétés possible pour la société

La société coopérative de production (SCOP)

Les salariés de l'entreprise (à hauteur de 51% minimum du capital) et éventuellement des investisseurs extérieurs

Un dirigeant ou gérant élu par les associés majoritaires

30 € minimum en SCOP SARL ou SAS et 18 500 € pour

la SCOP SA

Assimilé-salarié (directeur et dirigeants de l'entreprise)

Impôt sur les sociétés

Société en commandite par actions (SCA)

Au minimum 4 associés dont 1 commandité et 3 commanditaires

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales) nommé(s) par le(s) commandité(s)

Au minimum                   37 000 €

Assimilé-salarié (gérant)

Impôt sur les sociétés

Société en commandite simple (SCS)

Au minimum 2 associés dont 1 commandité et 1 commanditaire

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales) nommé(s) par le(s) commandité(s)

 

Libre

Assimilé-salarié (

 

 

Publicité
Publicité
17 décembre 2019

SOCIAL - CCBP - Calcul Indemnité Congés Payés - 12 2019

CCPB - Calcul de l'indemnité de congés payés

 

 

Un droit pour le salarié, une obligation pour l’employeur

Tout salarié a droit chaque année à un congé payé qu’il a l’obligation de prendre pendant la période de prise de congé, c’est-à-dire entre le 1er mai et le 30 avril suivant. L’employeur a l’obligation de permettre aux salariés d’exercer leur droit à congé et de les informer qu’ils doivent prendre effectivement leurs congés restants avant l’expiration de la période de prise.

Durant ses congés, le salarié s’interdit tout travail rémunéré.

 

La période de référence (période d'acquisition) et la période de prise

 

Dans le BTP, les droits à congés sont calculés en tenant compte de toutes les périodes d’emploi effectuées dans la profession durant la période de référence, c'est-à-dire d’acquisition des droits à congés.

Les congés sont consommés durant la période de prise des congés.

Les dates de la période sont fixées par les conventions collectives nationales du BTP :

 

 

Concrètement, les salariés conservent leurs droits à congés acquis d’un employeur à l’autre.

Ces droits sont calculés et conservés par les caisses jusqu’à leur consommation, à partir des données fournies par l’employeur (ou les employeurs successifs) :

  • les données de travail, qui déterminent le calcul des droits à congés (périodes d’emploi, salaires, temps de travail effectif ou temps de travail assimilé comme tel),
  • les dates des périodes d’absence pour congés.

Lorsqu’un salarié quitte une entreprise, il ne reçoit pas d'office d’indemnité compensatrice de congés payés pour les congés non pris (article L.3141-28 du code du travail). L’employeur lui remet un certificat qui lui permet de justifier de ses droits à congés auprès de la caisse, conformément à l’article D.3141-34 du code du travail.

 

 

Pour donner lieu à un paiement, le congé doit être effectivement pris par le salarié.

Éléments retenus pour le calcul

L’indemnité de congé est calculée d’après :

  • le salaire total brut acquis au cours de la période de référence,
  • le taux horaire moyen  ou le salaire mensuel de la dernière paye,
    correspondant à l’horaire habituel et précédant le congé ;
  • le temps de travail effectif et les temps assimilés totalisés au cours de la période de référence.

Modes de calcul

Deux modes de calcul sont appliqués. C’est le plus favorable au salarié qui est retenu :

  • calcul selon le régime général (art. L.3141-24 du code du travail) : 

                         SALAIRE TOTAL BRUT PERÇU AU COURS DE LA PERIODE DE REFERENCE

10

 

DERNIER TAUX HORAIRE (OU SALAIRE MENSUEL) X TEMPS DE TRAVAIL TOTAL

10

L’indemnité ainsi déterminée correspond à l’indemnité de congé brute. Son montant est divisé par le nombre de jours du congé légal acquis (hors jours de congés supplémentaires) pour déterminer la valeur journalière de l’indemnité de congé.

Les congés pour fractionnement et ancienneté (quelle que soit la catégorie professionnelle) sont indemnisés selon la valeur de l’indemnité journalière de congé, et sont majorés de la prime de vacances si le salarié en bénéficie.

La prime de vacances

Cette prime est prévue par les conventions collectives du bâtiment. Elle est calculée en fonction des jours de congé principal acquis par le salarié à raison de 2 jours par mois. Elle est égale à 30 % de l’indemnité de congés dans la limite de 24 jours de congé principal pour un droit à congés complet.

Ses conditions d’attribution diffèrent selon les catégories professionnelles :

Pour les ouvriers : il faut avoir travaillé au moins 1675 heures (1503 heures si l’horaire de l’entreprise est de 35 heures) entre le 1er avril et le 31 mars dans une ou plusieurs entreprises du bâtiment (convention collective des ouvriers du bâtiment , article V.3 d). Les heures d’absence assimilées à du temps de travail, ainsi que les heures de maladie non professionnelle, sont retenues dans le calcul pour l’acquisition de cette

 

Pourquoi un salarié ouvrier présent dans l'effectif toute l´année n’a-t-il pas droit à la totalité de son congé légal ?

Il peut y avoir différentes causes :

  • le salarié ouvrier a été malade : l'absence pour maladie non professionnelle n'ouvre pas droit à congés et réduit en conséquence la durée des congés ;
  • le salarié a omis d’envoyer à la caisse un justificatif d'arrêt de travail pour accident de travail ou pour maladie professionnelle : dans ce cas, son envoi permettra de rectifier, le cas échéant, le calcul de son congé ;
  • le salarié est en arrêt pour accident de travail ou maladie professionnelle depuis plus d'un an : dans ce cas, l'arrêt supérieur à un an n'est plus assimilable à du temps de travail pour le calcul des droits à congés ;
  • le salarié a eu des absences non assimilées par la loi à du travail effectif pour le calcul de la durée du congé, comme un congé sans solde ou un congé sabbatique.

 

Comment calculer la durée de mes congés ?

Le droit à congé est égal à 2,5 jours ouvrables par mois complet, période de 4 semaines ou 24 jours de travail ou par tranche de 150 heures de travail.

Sont pris en compte comme temps de travail :

  • 75 % des heures de chômage intempéries, à la condition que les arrêts de travail pour cause d’intempéries aient été déclarés à la caisse ;
  • les accidents du travail et de trajet ou la maladie professionnelle, dans la limite d’un an maximum à compter de la date de l’arrêt sur présentation de l'attestation de la CPAM mentionnant la date et le numéro de l'accident du travail et la période indemnisée ;
  • les arrêts pour maternité ou adoption ;
  • un forfait représentant les congés de l’année précédente dans le BTP ;
  • la maladie non professionnelle pour les Etam et Cadres sous certaines conditions ;
  • le chômage partiel, sous certaines conditions.

Pour bénéficier de ces assimilations, il faut que le droit à congé soit ouvert.

Comment se définissent les jours ouvrables ?

On définit par « jours ouvrables » tous les jours de la semaine, sauf les dimanches et jours fériés légaux, à la charge de l’employeur, sous réserve de trois mois minimum d’ancienneté (article L3133-3 du Code du travail). Le décompte des jours de congés débute dès que le salarié cesse son activité, du 1er jour ouvrable habituellement travaillé jusqu’au dernier jour ouvrable avant la reprise de travail.

A noter que les jours fériés ne sont donc pas décomptés des jours de congés pris.

Important :

 
Si dans votre entreprise, le samedi n’est habituellement travaillé et que vous prenez une semaine de congé (départ un vendredi soir, retour un lundi matin), vous devez alors poser 6 jours ouvrables de congé, du lundi au samedi. En revanche, si votre semaine de congé comprend un jour férié (hors dimanche), vous ne devez poser que 5 jours ouvrables de congé.

Rappels :

  • La durée des congés pouvant être pris en une seule fois ne peut excéder 24 jours ouvrables (article L.3141-17 du code du travail). Le congé légal, s’il ne dépasse pas 12 jours, doit être pris en continu.
  • Jours de cinquième semaine : les jours de congés sont habituellement décomptés en jours ouvrables. Toutefois, lorsque les jours de cinquième semaine sont pris en jours isolés, chaque jour doit correspondre à un jour habituellement travaillé dans l'entreprise (jour ouvré). Dans ce cas et conformément à la convention collective, la caisse règle automatiquement la valeur du sixième jour ouvrable de congé lors du paiement du cinquième jour.

 

Comment calculer mes indemnités de congés ?

 

Vos congés sont calculés selon deux méthodes. C’est le calcul le plus avantageux pour vous qui est retenu :

  • Méthode du régime général : 1/10 x salaire total brut de la période de référence 
  • Méthode du régime Bâtiment : 1/10 x [taux horaire (ou salaire mensuel) x temps de travail (ou assimilé) de la période de référence, y compris le forfait correspondant au congé précédent].

 

 

 

10 décembre 2019

SOCIAL - Cadeaux et bons d'achat aux salariés - 12 2019

Cadeaux et bons d’achat offerts aux salariés : quelle fiscalité ?

Imprimer Diminuer la taille de la police Agrandir la taille de la police

Sachez que les cadeaux et bons d’achat accordés à vos employés à l’occasion des fêtes de fin d’année peuvent être exonérés de charges sociales.

Si, en théorie, les cadeaux et bons d’achat offerts aux salariés à Noël sont soumis, comme toute forme de rémunération, aux cotisations sociales, à la CSG et à la CRDS, en pratique, l’Urssaf fait preuve d’une certaine tolérance.

 Précision : sont concernés les cadeaux et bons d’achat remis par le comité social et économique ou, en l’absence de comité, par l’employeur.

 Ainsi, lorsque le montant total des cadeaux et bons d’achat que vous attribuez à chaque salarié au cours d’une année civile ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (169 € par salarié en 2019), vous n’êtes pas redevable des charges sociales correspondantes.

Et si, cette année, vous avez déjà dépassé ce seuil, vous pouvez encore offrir un cadeau ou un bon d’achat à vos salariés pour Noël tout en étant exonéré de cotisations sociales. Mais à condition que sa valeur unitaire n’excède pas 169 €.

 

En outre, si vous optez pour un bon d’achat, veillez à ce qu’il précise soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit le ou les rayons d’un grand magasin ou encore le nom d’un ou plusieurs magasins spécialisés (bon multi-enseignes).

 Attention : le bon d’achat ne doit pas permettre d’acheter du carburant ou des produits alimentaires, sauf s’il s’agit de produits alimentaires dits « de luxe » dont le caractère festif est avéré (foie gras, champagne…).

 Enfin, les cadeaux et bons d’achat remis aux enfants (âgés de 16 ans au plus en 2019) de vos salariés échappent également, dans les mêmes conditions, aux cotisations sociales. En pratique, le plafond de 169 € est apprécié séparément pour le salarié (ou pour chaque salarié si les deux conjoints travaillent dans votre entreprise) et pour chacun de ses (leurs) enfants.

 Important : dès lors qu’ils ne respectent pas tous ces critères, les cadeaux et bons d’achat sont soumis aux cotisations sociales pour l’ensemble de leur valeur.

 

Article publié le 18 novembre 2019 - ©  Les Echos Publishing - 2019 

3 décembre 2019

SOCIAL - Cadeaux aux salariés - 12 2019

Quant aux cadeaux et bons d’achat offerts aux salariés

Journal COGEP – 03 12 2019

Sachez que les cadeaux et bons d’achat accordés à vos employés à l’occasion des fêtes de fin d’année peuvent être exonérés de charges sociales.

Si, en théorie, les cadeaux et bons d’achat offerts aux salariés à Noël sont soumis, comme toute forme de rémunération, aux cotisations sociales, à la CSG et à la CRDS, en pratique, l’Urssaf fait preuve d’une certaine tolérance.

Précision : sont concernés les cadeaux et bons d’achat remis par le comité social et économique ou, en l’absence de comité, par l’employeur.

 Ainsi, lorsque le montant total des cadeaux et bons d’achat que vous attribuez à chaque salarié au cours d’une année civile ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (169 € par salarié en 2019), vous n’êtes pas redevable des charges sociales correspondantes.

 Et si, cette année, vous avez déjà dépassé ce seuil, vous pouvez encore offrir un cadeau ou un bon d’achat à vos salariés pour Noël tout en étant exonéré de cotisations sociales.

 Mais à condition que sa valeur unitaire n’excède pas 169 €.

En outre, si vous optez pour un bon d’achat, veillez à ce qu’il précise soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit le ou les rayons d’un grand magasin ou encore le nom d’un ou plusieurs magasins spécialisés (bon multi-enseignes).

Attention : le bon d’achat ne doit pas permettre d’acheter du carburant ou des produits alimentaires, sauf s’il s’agit de produits alimentaires dits « de luxe » dont le caractère festif est avéré (foie gras, champagne…).

Enfin, les cadeaux et bons d’achat remis aux enfants (âgés de 16 ans au plus en 2019) de vos salariés échappent également, dans les mêmes conditions, aux cotisations sociales. En pratique, le plafond de 169 € est apprécié séparément pour le salarié (ou pour chaque salarié si les deux conjoints travaillent dans votre entreprise) et pour chacun de ses (leurs) enfants. Important : dès lors qu’ils ne respectent pas tous ces critères, les cadeaux et bons d’achat sont soumis aux cotisations sociales pour l’ensemble de leur valeur

 

3 décembre 2019

SOCIAL - Indemnité Congés Payés - 12 2019

Indemnité   compensatrice de congés payés  
   
Vérifié le 18 octobre 2018 - Direction   de l'information légale et administrative (Premier ministre)  
   
   
Lorsque   le contrat de travail est rompu avant que le salarié ait pu bénéficier de la   totalité du congé auquel il avait droit, il reçoit une indemnité   compensatrice de congés payés.  
   
   
   
 
   
Tout salarié qui n'a pas pu bénéficier de la totalité   du congé auquel il avait droit à la date de rupture de son contrat perçoit   l'indemnité compensatrice de congés payés.
 
   
L'indemnité   est due même en cas de rupture du contrat de travail pendant la période   d'essai. Peu importe que la rupture soit du fait du salarié ou de   l'employeur.  
   
 
   
La formule de calcul de l'indemnité compensatrice de   congés payés est la même que celle utilisée pour l'indemnité de congés payés.
 
   
Toutes   les sommes ayant le caractère de salaire sont prises en compte pour   déterminer l'indemnité de congés payés. Les autres sommes ne sont pas prise   en compte.  
   
Sommes prises en   compte et non prises en compte pour déterminer l'indemnité de congés payés
Somme Prise en compte   pour déterminer l'indemnité de congés payés
Salaire de   base Oui
Majoration de salaire (heures supplémentaires, travail de nuit,   etc.) Oui
Indemnités perçues pendant des périodes assimilées à du travail effectif ( congé maternité,   congé de paternité et d'accueil de l'enfant ou arrêt de travail pour accident   de travail ou maladie professionnelle par exemple) Oui
Indemnité   de congés payés de l'année précédente Oui
Prime   d'ancienneté Oui
Prime d'assiduité Oui
Prime   d'astreinte Oui
Commissions pour les commerciaux Oui
Prime d'expatriation Oui
Avantages en nature Oui
Prime de fin d'année Non
Prime d'intéressement Non
Prime de bilan Non
Prime de participation Non
Frais professionnels Non
13e   mois Non
   
Sauf mode de   calcul plus favorable au salarié prévu par un usage ou dans le contrat de   travail, cette indemnité est calculée par comparaison entre 2 modes de   calcul :  
   
Selon   la 1ère méthode, l'indemnité est égale à 1/10e de la rémunération brute   totale perçue par le salarié au cours de la période de référence.  
Selon   la 2nde méthode   (celle du maintien de salaire), l'indemnité de congés payés est égale à la   rémunération que le salarié aurait perçue s'il avait continué à travailler.  
   
C'est   le montant le plus avantageux pour le salarié qui est payé.  
   
Pour   effectuer le calcul, l'employeur peut tenir compte :  
   
Soit de   l'horaire réel du mois  
Soit du   nombre moyen de jours ouvrables   (ou ouvrés)  
Soit du   nombre réel de jours ouvrables (ou ouvrés)  
   
Exemple :   un salarié a perçu 21 840 € bruts au cours de la période de   référence prise en compte pour le calcul des indemnités (1 820 €   par mois). S'il prend 2 semaines de congés payés, les calculs sont les   suivants :  
   
Méthodes de calcul   de l'indemnité de congés payés
Méthode   du maintien de salaire Méthode du 10e
En tenant compte de l'horaire réel du mois (7 heures par jour)   au cours d'un mois qui comporte 21 jours ouvrés, le nombre réel d'heures   travaillées dans le mois est fixé à 147 heures (21 x 7) et le nombre d'heures   non travaillées en raison des congés payés à 70 heures (10 x 7). Le   calcul du 1/10e de   la rémunération brute est effectué ainsi : (21 840/10) = 2 184 €   pour un congé d'une durée de 30 jours ouvrables (ou 25 jours ouvrés).
   
Le   calcul est le suivant : 1 820 x (7x10) / (7x21) = 866,66 €. Pour une   fraction de 2 semaines de congés, le calcul est le suivant :
   
  - en jours   ouvrables (soit 12 jours) : (21 840/10) x (12/30) = 873,60 €,
   
  - en jours   ouvrés (soit 10 jours) : (21 840/10) x (10/25) = 873,60 €.
   
Le salarié perçoit le montant le plus favorable, soit   873,60 € pour ses 2 semaines de congés payés.  
   
L'indemnité   compensatrice n'est due que pour la fraction de congés dont le salarié n'a   pas bénéficié.  
   
Le   calcul doit prendre en compte la période de préavis. En cas de dispense du   préavis, le calcul tient compte de la durée du préavis uniquement si   l'employeur en est à l'initiative.  
   
  À noter : l'indemnité se cumule   avec les autres indemnités de rupture, si le salarié en remplit les droits   (indemnité de licenciement, indemnité compensatrice de préavis).  
   
 
   
L'indemnité compensatrice de congés payés est soumise   à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales dans les mêmes conditions   que le salaire.
   
Elle est   saisissable et cessible dans les mêmes limites que le salaire.  
   
Publicité
Publicité
28 novembre 2019

FISCAL : Statut Juridique de l'entreprise - 11 2019

Statut_Juridique

Quel statut juridique choisir pour son entreprise ?

 
           

Par Bercy Infos, le 20/11/2019 -

       
           

 

Associé(s)

Dirigeant(s)

Capital social

Régime social du ou des dirigeant(s)

Imposition des bénéfices

Entreprise individuelle (EI)

L'entrepreneur individuel

L'entrepreneur individuel

Libre

Travailleur non-salarié

Impôt sur le revenu (possibilité d'impôt sur les sociétés sous conditions en entreprise individuelle à responsabilité limitée)

 

Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Une personne physique et morale

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques)

Libre

Travailleur non-salarié (associé unique) ou assimilé-salarié (plusieurs associés)

Impôt sur le revenu (personne physique - possibilité d'impôt sur les sociétés), impôt sur les sociétés (personne morale)

Société à responsabilité limitée (SARL)

2 à 100 personnes physiques ou morales

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques)

Libre

Travailleur non-salarié (gérant majoritaire), assimilé salarié (gérant égalitaire ou majoritaire)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

Société anonyme (SA)

Au minimum 2 personnes physiques ou morales (ou 7 pour les sociétés cotées en bourse)

Un conseil d'administration de 3 à 18 membres, avec un président désigné parmi eux

Au minimum  37 000 €

Assimilé-salarié (président du conseil d'administration)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

Société par actions simplifiée (SAS)

Au minimum une personne physique ou morale

Un président (personne physique ou morale), obligation d'un représentant légal

Libre

Assimilé salarié (président)

Impôt sur les sociétés dans la plupart des cas

 

Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)

Société en nom collectif (SNC)

Au minimum 2 personnes physiques ou morales

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales)

Libre

Travailleur non-salarié

Impôt sur le revenu (part des bénéfices des associés), option de l'impôt sur les sociétés possible pour la société

La société coopérative de production (SCOP)

Les salariés de l'entreprise (à hauteur de 51% minimum du capital) et éventuellement des investisseurs extérieurs

Un dirigeant ou gérant élu par les associés majoritaires

30 € minimum en SCOP SARL ou SAS et 18 500 € pour la SCOP SA

Assimilé-salarié (directeur et dirigeants de l'entreprise)

Impôt sur les sociétés

Société en commandite par actions (SCA)

Au minimum 4 associés dont 1 commandité et 3 commanditaires

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales) nommé(s) par le(s) commandité(s)

Au minimum                   37 000 €

Assimilé-salarié (gérant)

Impôt sur les sociétés

Société en commandite simple (SCS)

Au minimum 2 associés dont 1 commandité et 1 commanditaire

Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales) nommé(s) par le(s) commandité(s)

Libre

Assimilé-salarié (gérant)

Impôt sur les sociétés

26 novembre 2019

SOCIAL - Heures Supplémentaires - 02 2019

Heures supplémentaires pour les salariés du privé, comment ça marche ?par Bercy Infos,

le 30/01/2019 – Ressources humaines

Au-delà de la durée légale hebdomadaire de travail, toute heure travaillée en plus est considérée comme une heure supplémentaire. Mais à quelles contreparties ouvrent les heures supplémentaires ? Qui peut en bénéficier ? Comment sont-elles rémunérées ? On vous dit tout.

Heures supplémentaires, de quoi parle-t-on ?

Toute heure de travail effectuée au-delà de la durée légale hebdomadaire fixée à 35h (ou de la durée considérée comme équivalente), est comptabilisée comme une heure supplémentaire.

Qui est concerné par les heures supplémentaires ?

Dans le secteur privé, tous les salariés peuvent faire des heures supplémentaires, excepté :

  • le salarié en forfait annuel en jours

Qui décide des heures supplémentaires ?

Les heures supplémentaires sont réalisées par le salarié à la demande de l’employeur (via une notification écrite ou orale), ou avec son accord.

Le salarié est dans l’obligation d’effectuer les heures supplémentaires demandées par son employeur, sauf en cas d’abus de droit, par exemple dans le cas où l’employeur n’en a pas

Heures supplémentaires, les limites à ne pas dépasser

Le décompte hebdomadaire

Les heures supplémentaires sont calculées par semaine et le salarié qui effectue des heures supplémentaires ne doit pas dépasser la durée maximale hebdomadaire de travail. Soit l’équivalent de :

  • 10 h par jour
  • 48 h par semaine (sauf dans ces circonstances exceptionnelles ou ce plafond peut être porté à 60h)
  • 44 h par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives.

Le contingent annuel

Au-delà de la durée maximale hebdomadaire légale, il existe un « contingent annuel d’heures supplémentaires ». Ce contingent annuel est fixé par la convention ou l’accord collectif de l’entreprise. À défaut de convention ou d’accord, ce contingent annuel est fixé à 220 heures par salarié et par an.

En cas de dépassement, les obligations à la charge de l'employeur sont alors accrues :

  • chaque heure supplémentaire effectuée au-delà de ce contingent doit donner lieu à une contrepartie obligatoire en repos (COR)
  • l’employeur doit consulter les représentants du personnel avant de demande au(x) salarié(s) d'effectuer des heures en plus.

À savoir

Dans certains cas particuliers les heures effectuées en plus de la durée légale ne peuvent pas être comptabilisées dans le contingent annuel :

  • lorsque les heures effectuées le sont dans un contexte d’urgence, ou lorsqu'une exécution immédiate est nécessaire (organisation de mesure de sauvetage, intervention avant un accident imminent, réparation nécessaire sur les installations ou le bâtiment, etc.)
  • lorsque les heures effectuées donnent droit à un repos compensateur équivalent.

Heures supplémentaires : quelles compensations ?

La rémunération à taux majoré

Toute heure supplémentaire ouvre droit à une rémunération plus favorable pour le salarié (ou à un repos compensateur équivalent à la majoration, voir ci-dessous).

Plus précisément, il existe plusieurs taux de majoration des heures supplémentaires, fixés par convention ou accord collectif d'entreprise (ou par convention ou accord de branche). Chaque taux est au minimum fixé à 10%.

En l’absence d'accord ou de convention, les taux de majoration horaire sont fixés à :

  • 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires travaillées dans la même semaine (pour une durée légale du travail de 35h, de la 36e à la 43e heure)
  • 50 % pour les heures suivantes.

Défiscalisation des heures supplémentaires en 2019

Les lois du 22 et du 24 décembre 2018 mettent en place une exonération de cotisations salariales au titre des heures supplémentaires (et complémentaires pour les salariés à temps partiel) effectuées à compter du 1er janvier 2019. Les rémunérations liées à l’accomplissement de ces heures supplémentaires et complémentaires sont également exonérées d’impôt sur le revenu dans la limite de 5 000 € par salarié et par an.

Les heures supplémentaires au-delà de ce plafond seront en revanche soumises à l'impôt.

Le repos compensateur

La rémunération des heures supplémentaires peut être remplacée, pour tout ou partie, par un repos compensateur équivalent et définie par convention ou accord. La durée de ce repos est alors équivalente à la rémunération majorée. Par exemple, une heure supplémentaire payée à un taux majoré de 50 % donne lieu à un repos compensateur équivalent (soit 1h30).

La contrepartie en repos (COR)

En plus des majorations salariales et du repos compensateur, toute heure supplémentaire accomplie au-delà du contingent annuel donne lieu à une contrepartie obligatoire en repos (COR).

Les modalités d’application de la COR sont définies par accord collectif (ce dernier peut même prévoir une application de la COR au titre des heures supplémentaires accomplies dans la limite du contingent).

À défaut d’accord collectif :

  • la COR est fixée à 50 % des heures supplémentaires accomplies au-delà du contingent annuel pour les entreprises de 20 salariés au plus
  • à 100 % de ces mêmes heures pour les entreprises de plus de 20 salariés.
26 novembre 2019

COMPTA - Subvention - 03 2017

Comptabilisation des subventions d’investissement

1. Comptabilisation de la réception des subventions d’investissement

Au niveau des subventions d’investissement, la première opération à traiter en comptabilité concerne son encaissement par l’entreprise.

Comptabilisation de la réception de la subvention par l’entreprise :

•on débite le compte 512 « banque »,

•et on crédite le compte 131 « subvention d’équipement ».

Fiscalement : La réception de la subvention d’investissement n’a pas de conséquence directe sur le résultat imposable de l’entreprise. Seuls des comptes du bilan comptable sont mouvementés.

2. Traitement comptable annuel des subventions d’investissements

En comptabilité, la subvention d’investissement fait l’objet d’une intégration au résultat comptable au même rythme que l’amortissement du bien dont l’acquisition est financée.

Pour cela, on utilise un compte de produit exceptionnel (comptes 77) : le compte 777 « quote-part de subvention virée au compte de résultat ».

L’écriture à comptabiliser chaque année est la suivante :

•on débite le compte 139 « Subvention d’investissement inscrites au compte de résultat »,

•et on crédite le compte 777 « quote-part de subvention virée au compte de résultat » pour le montant de la quote-part de subvention.

Exemple : une entreprise touche une subvention d’investissement pour financer l’achat d’un bien amorti en comptabilité sur 10 ans. Chaque année, elle devra intégrer en produit 10% de la subvention reçue dans son compte de résultat.

Fiscalement : l’entreprise est imposée chaque année sur le montant de la reprise de la subvention d’investissement qui est virée au compte de résultat.

Lorsque la subvention d’investissement est totalement reprise au compte de résultat, il convient de solder les comptes :

•on débite le compte 131 « Subvention d’équipement »,

•et on crédite le compte 139 « Subvention d’investissement inscrites au compte de résultat ».

Que finance cette subvention ? Une immobilisation ?

 Si c’est le cas, il convient de rapporter au compte de résultat la quote-part de subvention qui finance l’immobilisation, au prorata de la partie subventionnée.

 Dans votre exemple, si une subvention de 8.000 euros finance une immobilisation de 10.000 euros acquise le 20/04/N et amortissable sur 5 années. L’entreprise clôture ses comptes au 31 décembre de chaque année. voici la quote-part devant être viré au compte de résultat chaque année :

– année 1 : amortissements 1.400 euros (10.000*(1/5)*(255/365), subvention devant être rapportée au compte de résultat 1.120 euros (1.400*80%)

– années 2 à 5 : amortissements 2.000 euros (10.000*(1/5)), subvention devant être rapportée au compte de résultat 1.600 euros (2.000*80%)

– année 6 : amortissements 600 euros (10.000*(1/5)*(110/365), subvention devant être rapportée au compte de résultat 480 euros (600*80%)

 Au total, l’immobilisation aura bien été amortie en totalité sur 5 ans (1.400+2000*4+600) et la subvention aura été totalement rapportée au compte de résultat sur cet horizon (1.120+1.600*4+480).

 

Compte 777 - Quote-part des subventions d'investissement virée au résultat de l'exercice

Obtention de la subvention

441   État - Subventions à recevoir - Compte d'actif  

                                                                                131  Subventions d'équipement - Compte de passif 

Achat de l'investissement

2154   Matériel industriel - Compte d'actif  

44562   TVA sur immobilisations - Compte d'actif 

                                                                               404  Fournisseurs d'immobilisations - Compte de passif 

Encaissement de la subvention

 512   Banques - Compte de l'actif ou de passif  

                                                                                441  État - Subventions à recevoir - Compte d'actif 

Reprise de la subvention

 139   Subventions d'investissement inscrites au compte de résultat - Compte de passif  

                                                                                777        Quote-part des subventions d'investissement virée                                                                                      au résultat de l'exercice 

 En fin d'exercice, une quote part de la subvention est virée au compte de résultat de l'exercice.

Cette quote part est

- soit, en cas des immobilisations amortissables, proportionnelle à la dotation aux amortissements fiscalement déductibles (la quote-part est donc égale au montant de la dotation si la subvention était totale),

ou s'il s'agit de bien non ammortissable :

- soit déterminée en fonction de la durée d'inaliénabilité prévue par le contrat le cas échéant

- soit une dixième du montant de la subvention, en l'absence d'une telle clause.

 

Solde des comptes de subventions

 131   Subventions d'équipement - Compte de passif  

                                                                                139  Subventions d'investissement inscrites au compte de                                                                        compte de passif 

 Quand le montant total de la subvention a été viré au résultat, les comptes de subventions sont soldés.

26 novembre 2019

SOCIAL - Licenciement pour Inaptitude - 09 2019

Le licenciement pour inaptitude

Définition du licenciement pour inaptitude

Le licenciement pour inaptitude est un mode spécial de licenciement intervenant après un avis médical de la médecine du travail jugeant le salarié inapte à poursuivre son activité professionnelle. Cet avis peut être rendu après une maladie professionnelle, un accident du travail, ou à la suite de tout état physique ou mental, partiel ou total, rendant impossible la poursuite du contrat de travail par le salarié.

En d’autres termes, cette rupture du contrat de travail intervient pour les salariés ne pouvant plus mener leurs missions à bien et dont le reclassement est impossible au sein de l’entreprise. Ce mode de licenciement ne résultant d’aucune faute du salarié, il ouvre le droit à une indemnité spéciale de licenciement.

Procédure du licenciement pour inaptitude

Le constat de l’inaptitude par la médecine du travail

Avant de pouvoir engager une procédure de licenciement pour inaptitude, il faut que l’inaptitude ait été constatée par la médecine du travail, seule juge de la santé du salarié ( article L4624-4 du Code du travail). Le médecin du travail doit respecter une procédure stricte avant de procéder à la déclaration d’inaptitude d’un salarié.

Cette procédure peut être déclenchée à la suite de toute visite médicale (examen médical d’aptitude à l’embauche, examen médical faisant suite à la visite d’information et de prévention, visite de reprise après un arrêt de travail, visite à la demande de l’employeur/du salarié… ).

Examens médicaux

Avant de déclarer un salarié inapte, le médecin du travail doit avoir procédé à un examen médical. Dans un délai de 15 jours, le médecin peut procéder à un deuxième examen pour rassembler les éléments permettant de motiver sa décision.

Etude du poste et des conditions de travail du salarié

En application de l’article R.4624-42 du Code du travail, le médecin du travail doit procéder à une étude du poste du salarié ainsi qu’à une étude des conditions de travail dans son établissement.

Echange entre le médecin du travail, l’employeur et le salarié

La constatation de l’inaptitude par le médecin du travail suppose un échange entre toutes les parties en présence. Ainsi, au cours des examens médicaux, le médecin du travail échangera avec le salarié concerné sur :

  • Les mesures d'aménagement, d'adaptation ou de mutation de poste,
  • La nécessité de changer de poste.

Par la suite, le médecin du travail reçoit le salarié afin d'échanger sur l'avis et les indications ou les propositions qu'il pourrait adresser à l'employeur.

Le médecin et l’employeur échangeront quant à eux sur l’issue de la procédure. L’employeur pourra faire valoir ses observations sur l’avis et les propositions formulées par le médecin du travail. Cet échange peut être accompli par tous moyens (téléphone, entretien, mail, courrier).

C’est uniquement à l’issue de cette procédure, et seulement après que le médecin du travail a constaté qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n’est possible, que le salarié pourra être déclaré inapte à son poste de travail.

Cette déclaration résulte d’un avis d’inaptitude rédigé par le médecin du travail. Il est accompagné de ses conclusions écrites et de ses indications quant au reclassement du salarié. L’avis du médecin du travail peut être motivé soit par une inaptitude physique, soit par une inaptitude mentale du salarié. Toutefois ces motivations ne seront pas transmises à l’employeur : ce dernier saura seulement si le salarié est apte ou non à reprendre le travail, et quels sont les postes qu’il pourrait éventuellement occuper.

Depuis la loi Travail de 2017, le médecin du travail peut immédiatement exclure le reclassement du salarié, après analyse des conditions de travail. Les motifs devront être : « tout maintien du salarié dans l’entreprise serait gravement préjudiciable à sa santé » ou « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’emploi ».

Attention : Le médecin du travail peut aussi rendre une décision d’inaptitude partielle. Dès lors, il est envisageable qu’un employeur décide de proposer à un salarié un mi-temps thérapeutique.

Le reclassement du salarié suite à l’avis du médecin du travail

Suite à l’avis du médecin du travail, l’employeur sera tenu de chercher une possibilité de reclassement du salarié au niveau de l’entreprise. Celui-ci devra impérativement suivre les recommandations, aménagements ou mesures décidées par la médecine du travail pour être valide.

L’obligation de reclassement de l’employeur est, contrairement à ce que l’on pourrait croire, une obligation de moyen renforcé et non une obligation de résultat. Dès lors, il est concevable que l’employeur ne puisse tout simplement pas reclasser le salarié. Il devra cependant s’assurer de montrer que sa démarche a été sérieuse et de bonne foi.

L’employeur a à sa disposition plusieurs techniques pour reclasser son salarié : il peut le muter, adapter son poste, changer totalement son poste, essayer de le reclasser dans une autre branche de son entreprise, etc.

L’employeur ne peut cependant pas proposer un poste allant à l’encontre des recommandations préconisées par le médecin du travail.

Ainsi, si aucun poste n’est compatible avec la situation du salarié, l’employeur ne peut que le licencier ou faire appel de la décision du médecin du travail et obtenir une nouvelle consultation.

Si l’employeur propose un reclassement à son salarié, encore faut-il que ce dernier ne le refuse pas. Bien évidemment, comme l’emploi doit être proche de l’emploi initial du salarié, celui-ci ne devrait normalement pas s’y opposer. Cependant, la jurisprudence d’avant 2017 admettait que le salarié puisse refuser le poste proposé s’il justifie son désaccord. Cependant, un nombre de refus abusif du salarié le privera des indemnités spéciales de licenciement.

Plus grave encore, le comportement fautif du salarié vis à vis de cette procédure de reclassement pourrait le conduire à un licenciement pour faute grave le privant de toute indemnité. Dorénavant, par effet de la loi Travail, un seul refus peut justifier le licenciement pour inaptitude.

Le licenciement du salarié pour inaptitude

Si aucun reclassement n’est possible pour le salarié, l’employeur devra se résoudre à le licencier. Ce licenciement suit les règles d’un licenciement “classique” pour motif personnel, mais il faut faire attention à ne pas commettre certaines erreurs qui pourraient conduire l’employeur devant le conseil de prud’hommes.

Le licenciement du salarié suite à l’échec du reclassement

Pour licencier le salarié, il faut tout d’abord convoquer ce dernier à un entretien préalable.  Au cours de celui-ci, l’employeur devra présenter au salarié les études de reclassement qu’il aura mené et les raisons qui le conduisent à le licencier. A cette occasion, il est très important que l’employeur soit didactique quant à l’impossibilité de reclassement et qu’il laisse la porte ouverte à des solutions, si tant est qu’elles existent.

L’employeur, suite à l’entretien, ne pourra rendre une décision que deux jours après la date de l’entretien préalable. La notification du licenciement se fera via une lettre de licenciement et entraînera un licenciement sans préavis étant donné qu’il sera motivé par une urgence.

Si l’employeur met plus d’un mois à notifier le licenciement du salarié, il sera contraint de lui payer un mois de salaire, quand bien même il ne serait pas revenu travailler.

Comme tout licenciement, l’envoi de la lettre de licenciement se fera par lettre recommandée avec accusé de réception et reprendra en détail les arguments invoqués au cours de l’entretien préalable.  Il convient cependant de faire très attention au motif du licenciement. Ce dernier ne devra jamais être un licenciement pour raison de santé ou pour handicap, ces derniers étant discriminatoires.

Les conséquences d’un licenciement pour inaptitude

Licencier un salarié pour inaptitude n’est pas sans conséquence pour l’employeur.

En effet, les indemnités dues sont supérieures aux indemnités basiques de licenciement.

L’employeur ne devra pas verser à son salarié une indemnité compensatrice de préavis, ce préavis n’existant pas, mais devra cependant prendre en compte le préavis “normal” dans l’ancienneté du salarié pour le calcul des indemnités spéciales de licenciement.

L’employeur devra verser une “indemnité spéciale de licenciement” au salarié. Cette indemnité correspond au double de l’indemnité normale de licenciement.

Si jamais l’indemnité de licenciement non doublée prévue par la convention collective est plus élevée que l’indemnité spéciale de licenciement, on versera au salarié l’indemnité prévue par la convention collective. On versera aussi au salarié une indemnité compensatrice de congé payé. Les droits au chômage seront ouverts suite au licenciement.

Le licenciement pour inaptitude

Définition du licenciement pour inaptitude

Le licenciement pour inaptitude est un mode spécial de licenciement intervenant après un avis médical de la médecine du travail jugeant le salarié inapte à poursuivre son activité professionnelle. Cet avis peut être rendu après une maladie professionnelle, un accident du travail, ou à la suite de tout état physique ou mental, partiel ou total, rendant impossible la poursuite du contrat de travail par le salarié.

En d’autres termes, cette rupture du contrat de travail intervient pour les salariés ne pouvant plus mener leurs missions à bien et dont le reclassement est impossible au sein de l’entreprise. Ce mode de licenciement ne résultant d’aucune faute du salarié, il ouvre le droit à une indemnité spéciale de licenciement.

Procédure du licenciement pour inaptitude

Le constat de l’inaptitude par la médecine du travail

Avant de pouvoir engager une procédure de licenciement pour inaptitude, il faut que l’inaptitude ait été constatée par la médecine du travail, seule juge de la santé du salarié ( article L4624-4 du Code du travail). Le médecin du travail doit respecter une procédure stricte avant de procéder à la déclaration d’inaptitude d’un salarié.

Cette procédure peut être déclenchée à la suite de toute visite médicale (examen médical d’aptitude à l’embauche, examen médical faisant suite à la visite d’information et de prévention, visite de reprise après un arrêt de travail, visite à la demande de l’employeur/du salarié… ).

Examens médicaux

Avant de déclarer un salarié inapte, le médecin du travail doit avoir procédé à un examen médical. Dans un délai de 15 jours, le médecin peut procéder à un deuxième examen pour rassembler les éléments permettant de motiver sa décision.

Etude du poste et des conditions de travail du salarié

En application de l’article R.4624-42 du Code du travail, le médecin du travail doit procéder à une étude du poste du salarié ainsi qu’à une étude des conditions de travail dans son établissement.

Echange entre le médecin du travail, l’employeur et le salarié

La constatation de l’inaptitude par le médecin du travail suppose un échange entre toutes les parties en présence. Ainsi, au cours des examens médicaux, le médecin du travail échangera avec le salarié concerné sur :

  • Les mesures d'aménagement, d'adaptation ou de mutation de poste,
  • La nécessité de changer de poste.

Par la suite, le médecin du travail reçoit le salarié afin d'échanger sur l'avis et les indications ou les propositions qu'il pourrait adresser à l'employeur.

Le médecin et l’employeur échangeront quant à eux sur l’issue de la procédure. L’employeur pourra faire valoir ses observations sur l’avis et les propositions formulées par le médecin du travail. Cet échange peut être accompli par tous moyens (téléphone, entretien, mail, courrier).

C’est uniquement à l’issue de cette procédure, et seulement après que le médecin du travail a constaté qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n’est possible, que le salarié pourra être déclaré inapte à son poste de travail.

Cette déclaration résulte d’un avis d’inaptitude rédigé par le médecin du travail. Il est accompagné de ses conclusions écrites et de ses indications quant au reclassement du salarié. L’avis du médecin du travail peut être motivé soit par une inaptitude physique, soit par une inaptitude mentale du salarié. Toutefois ces motivations ne seront pas transmises à l’employeur : ce dernier saura seulement si le salarié est apte ou non à reprendre le travail, et quels sont les postes qu’il pourrait éventuellement occuper.

Depuis la loi Travail de 2017, le médecin du travail peut immédiatement exclure le reclassement du salarié, après analyse des conditions de travail. Les motifs devront être : « tout maintien du salarié dans l’entreprise serait gravement préjudiciable à sa santé » ou « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans l’emploi ».

Attention : Le médecin du travail peut aussi rendre une décision d’inaptitude partielle. Dès lors, il est envisageable qu’un employeur décide de proposer à un salarié un mi-temps thérapeutique.

Le reclassement du salarié suite à l’avis du médecin du travail

Suite à l’avis du médecin du travail, l’employeur sera tenu de chercher une possibilité de reclassement du salarié au niveau de l’entreprise. Celui-ci devra impérativement suivre les recommandations, aménagements ou mesures décidées par la médecine du travail pour être valide.

L’obligation de reclassement de l’employeur est, contrairement à ce que l’on pourrait croire, une obligation de moyen renforcé et non une obligation de résultat. Dès lors, il est concevable que l’employeur ne puisse tout simplement pas reclasser le salarié. Il devra cependant s’assurer de montrer que sa démarche a été sérieuse et de bonne foi.

L’employeur a à sa disposition plusieurs techniques pour reclasser son salarié : il peut le muter, adapter son poste, changer totalement son poste, essayer de le reclasser dans une autre branche de son entreprise, etc.

L’employeur ne peut cependant pas proposer un poste allant à l’encontre des recommandations préconisées par le médecin du travail.

Ainsi, si aucun poste n’est compatible avec la situation du salarié, l’employeur ne peut que le licencier ou faire appel de la décision du médecin du travail et obtenir une nouvelle consultation.

Si l’employeur propose un reclassement à son salarié, encore faut-il que ce dernier ne le refuse pas. Bien évidemment, comme l’emploi doit être proche de l’emploi initial du salarié, celui-ci ne devrait normalement pas s’y opposer. Cependant, la jurisprudence d’avant 2017 admettait que le salarié puisse refuser le poste proposé s’il justifie son désaccord. Cependant, un nombre de refus abusif du salarié le privera des indemnités spéciales de licenciement.

Plus grave encore, le comportement fautif du salarié vis à vis de cette procédure de reclassement pourrait le conduire à un licenciement pour faute grave le privant de toute indemnité. Dorénavant, par effet de la loi Travail, un seul refus peut justifier le licenciement pour inaptitude.

Le licenciement du salarié pour inaptitude

Si aucun reclassement n’est possible pour le salarié, l’employeur devra se résoudre à le licencier. Ce licenciement suit les règles d’un licenciement “classique” pour motif personnel, mais il faut faire attention à ne pas commettre certaines erreurs qui pourraient conduire l’employeur devant le conseil de prud’hommes.

Le licenciement du salarié suite à l’échec du reclassement

Pour licencier le salarié, il faut tout d’abord convoquer ce dernier à un entretien préalable.  Au cours de celui-ci, l’employeur devra présenter au salarié les études de reclassement qu’il aura mené et les raisons qui le conduisent à le licencier. A cette occasion, il est très important que l’employeur soit didactique quant à l’impossibilité de reclassement et qu’il laisse la porte ouverte à des solutions, si tant est qu’elles existent.

L’employeur, suite à l’entretien, ne pourra rendre une décision que deux jours après la date de l’entretien préalable. La notification du licenciement se fera via une lettre de licenciement et entraînera un licenciement sans préavis étant donné qu’il sera motivé par une urgence.

Si l’employeur met plus d’un mois à notifier le licenciement du salarié, il sera contraint de lui payer un mois de salaire, quand bien même il ne serait pas revenu travailler.

Comme tout licenciement, l’envoi de la lettre de licenciement se fera par lettre recommandée avec accusé de réception et reprendra en détail les arguments invoqués au cours de l’entretien préalable.  Il convient cependant de faire très attention au motif du licenciement. Ce dernier ne devra jamais être un licenciement pour raison de santé ou pour handicap, ces derniers étant discriminatoires.

Les conséquences d’un licenciement pour inaptitude

Licencier un salarié pour inaptitude n’est pas sans conséquence pour l’employeur.

En effet, les indemnités dues sont supérieures aux indemnités basiques de licenciement.

L’employeur ne devra pas verser à son salarié une indemnité compensatrice de préavis, ce préavis n’existant pas, mais devra cependant prendre en compte le préavis “normal” dans l’ancienneté du salarié pour le calcul des indemnités spéciales de licenciement.

L’employeur devra verser une “indemnité spéciale de licenciement” au salarié. Cette indemnité correspond au double de l’indemnité normale de licenciement.

Si jamais l’indemnité de licenciement non doublée prévue par la convention collective est plus élevée que l’indemnité spéciale de licenciement, on versera au salarié l’indemnité prévue par la convention collective. On versera aussi au salarié une indemnité compensatrice de congé payé. Les droits au chômage seront ouverts suite au licenciement.

 

Actualité Licenciement pour inaptitude : procédure & lettre pour licencier

Inaptitude professionnelle : les 7 erreurs qui peuvent vous coûter cher !

Par Alexandra Marion , Juriste Rédactrice web - Modifié le 06-03-2019

Haut du formulaire

Bas du formulaire

L'un de vos salariés a été déclaré inapte par le médecin du travail. Sauf exception, vous avez une obligation de reclassement à son égard. Néanmoins, si vous êtes dans l'impossibilité de reclasser le salarié sur un autre poste, vous pouvez être amené à le licencier pour inaptitude. À cette occasion, vous pouvez commettre des erreurs susceptibles de faire l'objet d'un contentieux devant le Conseil de prud'hommes. Découvrez 7 erreurs à ne pas commettre lors d'un licenciement pour inaptitude professionnelle

 Ne pas organiser la visite de reprise

Certains arrêts de travail justifient l'organisation d'une visite de reprise (1), c'est le cas d'une reprise consécutive à :

  • un arrêt de travail pour maladie non professionnelle d'au moins 30 jours ;
  • un arrêt de travail pour un accident de la vie privée d'au moins 30 jours ;
  • l'issue d'un congé maternité peu importe la durée ;
  • un arrêt de travail pour accident professionnel d'au moins 30 jours ;
  • une maladie professionnelle, peu importe la durée de l'arrêt.

Cette visite médicale doit être organisée le jour de la reprise effective du travail, et au plus tard dans un délai de 8 jours suivant cette reprise.

Si vous dépassez ce délai ou si vous n'organisez pas du tout de visite médicale, il en résulte nécessairement un préjudice donnant lieu à des dommages et intérêts (2).

C'est vous, employeur, qui devez prendre l'initiative de la convocation à la visite de reprise en invitant le salarié par tous moyens (3). Pour des raisons de preuve, nous vous recommandons de convoquer le salarié par lettre recommandée avec accusé de réception (4).

📩 Informez le salarié de sa date de visite de reprise

Ne pas reprendre le versement du salaire dans le mois suivant l'avis d'inaptitude

Lorsque le salarié est déclaré inapte, vous devez tenter de le reclasser ou procéder à son licenciement en cas d'impossibilité de reclassement. Si le reclassement ou le licenciement n'a pas eu lieu dans un délai d'un mois à compter de la date de l'examen médical de reprise, vous devrezreprendre le paiement du salaire (5).

Ce délai ne peut être ni prorogé, ni suspendu (6).

Vous ne pouvez pas décider de procéder au paiement d'une indemnité de congés payés non pris ou demander au salarié de prendre ses congés payés pour vous substituer à votre obligation de reprendre le paiement du salaire (7).

Ne pas chercher à reclasser le salarié inapte

Lorsque le médecin du travail prononce l'inaptitude du salarié à reprendre l'emploi qu'il occupait précédemment, vous avez l'obligation de proposer un autre emploi au salarié, approprié à ses capacités.

Néanmoins, vous n'êtes pas tenu de rechercher un poste de reclassement si l'avis d'inaptitude mentionne (8) :

  • que le maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à son état de santé ;
  • que l'état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi.

À défaut, vous devez absolument chercher à reclasser votre salarié (9).

Sachez que vous avez la possibilité de tenir compte de la volonté du salarié.

Ce n'est qu'en cas d'impossibilité de reclassement justifiée, que vous pourrez procéder au licenciement pour inaptitude et impossibilité de reclassement (10).

Si vous ne cherchez pas à reclasser le salarié, le licenciement prononcé sera requalifié en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Si le licenciement d'un salarié survient pour une cause qui n'est pas réelle et sérieuse, le juge peut proposer la réintégration du salarié dans l'entreprise, avec maintien de ses avantages acquis. Si l'une ou l'autre des parties refuse cette réintégration, le juge octroie au salarié une indemnité à la charge de l'employeur. Le montant de ces dommages et intérêts pour licenciement abusif est plafonné (11).

📩 Faîtes une proposition de reclassement à votre salarié

Ne pas recueillir l'avis du comité social et économique avant de proposer un poste de reclassement

Que l'inaptitude soit d'origine professionnelle ou non, vous avez l'obligation de consulter le comité social et économique (CSE) avant de proposer un poste de reclassement au salarié (9), dès lors que votre entreprise compte au moins 11 salariés.

La consultation du CSE vous permet de prouver le sérieux de vos recherches de reclassement, mais également d'obtenir l'avis du CSE sur les postes proposés et l'adéquation de ceux-ci avec les préconisations du médecin du travail.

L'absence de consultation ou une consultation irrégulière du CSE rend le licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Oublier de justifier l'impossibilité de reclassement

En cas d'impossibilité de reclassement, vous devez informer le salarié par écrit des motifs qui s'opposent au reclassement (8).

L'absence de notification écrite des motifs de l'impossibilité de reclassement constitue une irrégularité de forme qui donne droit pour le salarié à une indemnité (12).

Prononcer un licenciement en vertu d'un avis d'inaptitude du médecin traitant

Le médecin du travail est le seul à pouvoir constater l'inaptitude du salarié.

Vous ne pouvez donc pas vous appuyer sur un certificat médical établi par le médecin traitant pour licencier un salarié, sans avoir sollicité l'avis du médecin du travail (13).

Le licenciement prononcé pour inaptitude est nul lorsque l'inaptitude du salarié n'a pas été préalablement reconnue par le médecin du travail (14).

▶ Maîtrisez la procédure de licenciement pour inaptitude

Oublier la procédure spécifique aux salariés protégés      

Le licenciement pour inaptitude d'un salarié protégé obéit à un régime juridique spécifique.

Vous devez à cet effet consulter le comité social et économique pour qu'il donne son avis sur le projet de licenciement du salarié protégé (15).

Vous devez également obtenir l'autorisation de l'inspection du travail. Lorsqu'il n'existe pas de comité d'entreprise ou de comité sociale et économique dans l'établissement, l'inspecteur du travail est saisi directement.

En cas de doute sur la marche à suivre pour licencier un salarié protégé pour inaptitude, n'hésitez pas à prendre contact avec un avocat spécialisé en Droit du travail. 

 

25 novembre 2019

CFE - 11 2019

Tout savoir sur la cotisation foncière des entreprises (CFE)

Par Bercy Infos, le 15/11/2019 - Fiscalité des entreprises

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est due par les professionnels exerçant à titre habituel une activité non salariée au 1er janvier de l'année d'imposition.

À l’occasion de la mise à disposition des avis de CFE 2019 dans les espaces professionnels sur impots.gouv.fr, à partir de début novembre 2019, Gérald Darmanin ministre de l'Action et des Comptes publics a annoncé que près d’1,2 million d'établissements(soit 1/4 des établissements assujettis à la CFE) seront exonérés de CFE en 2019. Cette exonération concerne les redevables ayant réalisé un chiffre d'affaires ou de recettes de moins de 5 000 € et qui n'ont pas de local professionnel (ou dont la valeur locative est peu élevée). Le montant moyen de cette exonération est de 170 €.

Attention : pour les entreprises dont le chiffre d’affaires se situe au-dessus du seuil d’exonération, la date limite de paiement de l’avis d’impôt de cotisation foncière des entreprises (CFE) et/ou d’imposition forfaitaire des entreprises (IFER) 2019 est fixée au 16 décembre 2019 minuit pour celles qui ont opté pour un paiement direct en ligne.

À noter que si vous êtes déjà titulaire d’un contrat de prélèvement automatique (mensuel ou à l'échéance) pour le paiement de la CFE, le montant à payer figurant sur votre avis sera prélevé automatiquement sans nouvelle démarche de votre part.

Qu’est-ce que la CFE ?

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est l'une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Elle est assise sur la valeur locative des biens passibles de la taxe foncière et est due dans chaque commune où l'entreprise dispose de locaux et de terrains.

La CFE est majorée d'une taxe additionnelle pour permettre le financement des Chambres de commerce et d'industrie (CCI).

Plafonnement de la contribution économique territoriale (CET)

Toutes les entreprises qui sont redevables de la CET (CFE et CVAE) sont également potentiellement éligibles à son plafonnement quel que soit l’activité de l’entreprise ou son chiffre d'affaires.

Qui doit payer la CFE ?

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est due par les entreprises et les personnes physiques qui exercent de manière habituelle une activité professionnelle non salariée au 1er janvier de l'année d'imposition, quel que soit leur statut juridique, leur activité ou leur régime d'imposition. Les micro-entrepreneurs sont donc concernés par cette cotisation.

Les entreprises nouvellement créées ne sont pas soumises à la CFE l'année de leur création. Lors de la 1re année d'imposition, elles bénéficient ensuite d'une réduction de moitié de la base d'imposition. Ainsi, si vous créez votre entreprise en 2019, vous ne paierez pas de CFE en 2019 et serez imposé à hauteur de 50 % en 2020.

Certaines entreprises peuvent être exonérées de CFE. Il s’agit principalement des exploitants agricoles, des artistes, des artisans, des chauffeurs de taxi ou d’ambulance, des vendeurs à domicile indépendants, etc.

La taxe additionnelle à la CFE est due, sauf exceptions, par tous les redevables de la CFE.

Comment est calculée la CFE ?

La base d'imposition de la CFE est constituée par la valeur locative des biens passibles d'une taxe foncière dont le redevable a disposé pour les besoins de son activité professionnelle au cours de l'année N-2. Par exemple, pour calculer la CFE due au titre de 2019, on prendra en compte les biens utilisés par l'entreprise pour les besoins de son activité en 2017.

La base d'imposition de la CFE peut être réduite dans certains cas.

À défaut de locaux, la CFE est établie sur une base d'imposition minimum fixée par la commune ou l'EPCI selon un barème fixé par la loi en fonction du montant de chiffre d'affaires hors taxes réalisé par le professionnel.

Le montant de la CFE est égal au produit de la base d'imposition par le taux décidé par chaque commune.

La taxe additionnelle à la CFE est assise sur la base d'imposition à la CFE. Son taux est voté chaque année par la Chambre de commerce et d'industrie de la Région.

Quelle déclaration devez-vous effectuer pour la CFE ?

Vous devez effectuer une déclaration CFE avant le 1er janvier de l'année suivant la création de votre entreprise, à l'aide du formulaire mis à disposition sur le site impots.gouv.fr. Par exemple, si vous créez une entreprise en 2019, vous devrez effectuer votre déclaration avant le 1er janvier 2020.

Vous n'avez pas de déclaration annuelle à effectuer ensuite, sauf si un changement intervient dans votre situation susceptible de modifier le montant de votre cotisation (changement de la surface des locaux par exemple) ou pour informer de la cessation ou de la fermeture d'un établissement).

Comment payer la CFE ?

Le montant de l’imposition doit être réglé par un moyen de paiement dématérialisé  :

  • prélèvement automatique (mensuel ou à l’échéance) ou
  • paiement direct en ligne.

Pour les professionnels déjà titulaires d’un contrat de prélèvement automatique pour le paiement de la CFE, les montants à payer sont prélevés sans nouvelle démarche dans les jours qui suivent la date limite de paiement (date fixée au 16 décembre minuit pour l'année 2019).

Si ce n’est pas le cas, muni de votre numéro fiscal, de la référence de votre avis d’impôt et de vos coordonnées bancaires, vous pouvez adhérer au prélèvement à l’échéance. En 2019, vous avez jusqu’au 30 novembre à minuit pour le faire, sur le site impots.gouv.fr ou auprès de votre Centre Prélèvement Service (CPS) dont les coordonnées figurent dans le cadre « Vos démarches » de l’avis.

Si vous préférez payer directement en ligne, cliquez sur le bouton « Payer » au‑dessus de votre avis. Vous accéderez directement, sans saisie de vos références, au service de paiement dès lors que le compte bancaire à utiliser a été préalablement déclaré dans votre espace professionnel. La validation de votre règlement doit intervenir au plus tard, en 2019, avant le 16 décembre minuit.

Pour en savoir plus sur les obligations en matière de CFE et/ou d'IFER, comment consulter son avis, adhérer et utiliser l’ensemble des moyens de paiement proposés, rendez-vous sur le site impots.gouv.fr / rubrique professionnels.

 La taxe additionnelle à la CFE figure sur le même avis d'imposition que la CFE. Elle suit le régime applicable à la CFE en matière de recouvrement.

Le montant de l'acompte de CFE éventuellement dû intègre le montant de la taxe additionnelle.En cas d'option pour le paiement mensuel de la CFE, les mensualités intègrent le montant de la taxe additionnelle.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Publicité
Archives
Publicité